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Les Paiements pour Services Environnementaux à la loupe

Encore méconnus du grand public et du monde agricole, les Paiements pour Services Environnementaux (PSE) gagnent à être connus. Ils constituent une opportunité pour préserver l’environnement, lutter contre le changement climatique et apporter une rémunération supplémentaire aux agriculteurs. En effet, ce dispositif contractuel permet à une structure -publique, privée ou mixte- de rémunérer un agriculteur qui apporte un service à l’environnement dans ses pratiques agricoles.

15 PSE recensés

Pour vulgariser ce dispositif, l’Interprofession a réalisé une étude dans le cadre d’un groupe de travail dédié, créé en 2020, pour faire un premier état des lieux du PSE. Terres Univia a ainsi recensé 15 dispositifs, répartis sur tout le territoire de la France métropolitaine. La plupart permettent l’amélioration de la qualité de l’eau, de l’air et de la biodiversité, mais aussi la séquestration du carbone dans le sol ou la réduction d’émission de gaz à effet de serre. Ces dispositifs ont été lancés en majorité par des associations ou des collectifs d’acteurs, mais aussi, dans une moindre mesure, par des entreprises privées et des acteurs publics.

Un financement monétaire ou en nature

Comment fonctionnent ces dispositifs ? Tout dépend des acteurs qui les mettent en place. Lorsque le PSE est initié par un collectif, c’est le mode de gouvernance collective qui est choisi, comme par exemple le Label Bas Carbone. Un PSE peut aussi être soumis aux règles définies par l’entreprise privée qui le met en place ou à des contraintes réglementaires dans le cas d’un acteur public.
Enfin, le financement des agriculteurs pour rémunérer les services environnementaux peut, là aussi, émaner de fonds publics ou privés, mais aussi mixtes. Ce paiement est souvent monétaire et peut être en nature (PSE privés). Il est fixé sur la base de consentements à payer-recevoir pour les PSE collectifs, et soumis à une obligation de résultats en ce qui concerne les PSE portés par les acteurs publics.

Pour en savoir plus, consultez :
La fiche Point Eco sur les Paiements pour Services Environnementaux (PDF , 272 ko)

Décès du Dr Albert Dijkstra

C’est avec une grande tristesse que nous appris le décès du Dr Albert Dijkstra.

Il était un esprit brillant et exigeant qui a largement participé à la connaissance des lipides1,2, ce qui lui avait valu plusieurs distinctions, dont la remise de la médaille Chevreul en 2009. Depuis quelques années, il mettait son savoir au service de l’évaluation d’articles pour notre revue OCL Journal. Ses analyses alliaient toujours rigueur et recul pour souligner avec une incroyable limpidité les erreurs méthodologiques qui pouvaient entacher certains travaux soumis à notre revue. Dévoué à la science, il luttait contre toute compromission, se disant heureux du travail accompli avec OCL Journal et partageant ses différents avec d'autres revues dont il regrettait les arbitrages, qu’il considérait plus économiques que scientifiques.

Au-delà du scientifique reconnu, il était aussi un homme qui a savouré les petits bonheurs de la vie, dont plusieurs années en France. Il en partageait la nostalgie début 2022, dans un échange de mails. Celle de son ancienne demeure près de Villeréal (Lot-et-Garonne, France), de ses figuiers, cerisiers, pommiers et poiriers et bien sûr pruniers (les pruneaux d'Agen). Des samedis passés sous les arcades du marché local pour y acheter notamment du miel "crémeux".

Il avait pris la décision de retourner vivre à Gand, en Belgique, avec son épouse. Il se disait heureux de pouvoir profiter de ses cinq enfants, de leurs conjoints et de ses neuf petits-enfants. Nous leur adressons nos plus sincères condoléances.

 

1: Gunstone FD, Harwood JL, Dijkstra AJ (eds.). 2007. The lipid handbook, 3rd edn. Boca Raton, FL: Taylor and Francis.

2: Articles publiés dans OCL Journal :
Revisiting the mechanisms of low-temperature, base-catalysed ester interchange reactions
How Chevreul (1786-1889) based his conclusions on his analytical results

Thanks to literature and fellow scientists

 

Prix de thèse SFEL 2022 – Appel à Candidatures

La Société Française pour l'Étude des Lipides (SFEL) a ouvert l'appel à candidatures pour son prix de thèse 2022. Ce prix récompense un travail de recherche mené en France pour l’obtention d‘une thèse d’université dans un domaine lié aux oléagineux, corps gras et/ou lipides : production d'oléagineux, analyses, caractérisation biochimique ou physico-chimique des lipides, transformation des corps gras, utilisation non alimentaire, nutrition lipidique, lipides et santé...

Le prix de thèse SFEL est doté d’un montant de 1 000 Euros et sera remis à l’occasion du Congrès du Groupe d’Étude et de Recherche en Lipidomique (GERLI) qui se tiendra à Saint-Jean-Cap-Ferrat du 6 au 9 Novembre 2022, congrès au cours duquel le ou la lauréat(e) présentera ses travaux. Les frais d’inscription et de déplacement seront pris en charge par la SFEL. Il est ouvert aux candidat(e)s remplissant les conditions suivantes :

- avoir soutenu sa thèse au moment de la soumission de la candidature, et pas plus de 2 ans auparavant,

- être membre, adhérer (80 €) ou être rattaché à une équipe de recherche française dont au moins l'un des collaborateurs est membre de la SFEL.

 

Le dossier de candidature doit être adressé par courriel, avant le 30 Juillet 2022, à Philippe GUESNET, président de la SFEL (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ) et comporter les éléments suivants, sans excéder 4 pages :

- une lettre de candidature

- un CV faisant apparaître les titres, publications et travaux

- un exposé en une page des travaux, mettant en lumière les principaux résultats obtenus et le lien avec le secteur d'intérêt des lipides.

Affichage environnemental : projet EXPEROIL

Faciliter la mise à disposition par le producteur d’huile végétale, pour le consommateur, d’une information environnementale lisible, fiable et objective, afin de lui permettre d’orienter ses choix vers une consommation alimentaire plus respectueuse de l’environnement. Telest l’objectif du projet EXPEROIL, démarré en mars 2021et porté par la Fédération des Industries des Corps Gras (FNCG) et Terres Univia. Sa mise en œuvre opérationnelle a été confiée par la FNCG et Terres Univia à ITERG.

Au rang des motivations de la FNCG et de Terres Univia :

  • la capitalisation d’un dispositif déjà existant (l’outil ACéVOIL), transparent, d’aide des professionnels à l’affichage environnemental des huiles végétales et des produits à base d’huiles, dans le but d’alimenter les réflexions dans le cadre de l’Expérimentation de l’affichage environnemental des produits alimentaires,
  • l’évolution de ce dispositif pour être en adéquation avec les orientations actuelles de l’affichage environnemental,
  • la facilitation de la mise en œuvre de l’affichage environnemental des huiles végétales par les producteurs d’huiles végétales, ainsi que des produits formulés à base d’huiles végétales par les utilisateurs d’huiles végétales (dans une dynamique « d’achat responsable » ou « d’approvisionnement durable »), et de l’amélioration de la performance environnementale des procédés d’obtention des huiles végétales (dans une dynamique d’écoconception).

Rappelons que l’article 15 de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire du 10 février 2020, dite loi AGEC[1], instaure un dispositif d’affichage environnemental pour les produits alimentaires. Cet affichage est destiné à apporter au consommateur une information relative aux caractéristiques environnementales et éventuellement au respect de critères sociaux d’un produit. La loi prévoit également une expérimentation de l’affichage environnemental sur 18 mois pour les produits alimentaires, dont le bilan permettra d’établir la méthodologie et les modalités de cet affichage.

[1] Loi n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000041553759/

Une convention cadre FranceAgriMer-Terres Univia au service des OléoPro et des protéines végétales

Une nouvelle étape de collaboration publique-privée au service des oléoprotéagineux et de la stratégie nationale sur les protéines végétales a été franchie jeudi 3 mars : FranceAgriMer, Établissement public des produits de l’agriculture et de la mer, et Terres Univia ont signé une convention cadre de partenariat sur le Salon International de l’Agriculture sur le stand de FranceAgriMer. Cette convention cadre, prévue pour une durée de 3 ans, est reconductible et a été signée par Christine Avelin, Directrice générale de FranceAgriMer et Antoine Henrion, Président de Terres Univia.
Dans la continuité des États Généraux de l’Alimentation, cette convention, mise en place dans un contexte stratégique pour la filière oléoprotéagineuse tant sur le plan environnemental, économique que sociétal, poursuit plusieurs objectifs : clarifier les missions de suivi économique entre les deux établissements, formaliser leurs engagements respectifs, développer des synergies, optimiser les moyens tout en partageant et diffusant au mieux les connaissances…
Cette nouvelle convention cadre permettra d’informer et de contribuer au développement de la filière oléoprotéagineuse et d’appuyer les actions déjà mises en œuvre par la filière en matière de souveraineté et de transition. 

Pour plus d’informations : Lire le communiqué.

Le replay du congrès Lipids & Cosmetics

Les personnes qui s'étaient inscrites au Congrès Lipids & Cosmetics (26 et 27 janvier 2022) peuvent retrouver en replay toutes les interventions. 

Lien : https://app.swapcard.com/event/congres-lipids-and-cosmetics

 

Projet ProLiDiA : les lipides-protéines issus d’oléoprotéagineux dans la prévention de la sarcopénie

Fin 2021, l’équipe Nutrition Santé & Biochimie des Lipides d’ITERG a démarré un nouveau projet de recherche en collaboration avec Stéphane Walrand de l’équipe Alimentation, Santé Musculaire et Sarcopénie (ASMS), l’une des 5 équipes de recherche constituant l’Unité de Nutrition Humaine, Unité Mixte de Recherche (UMR) 1019 entre INRAE et l’Université Clermont Auvergne (UCA). https://www6.clermont.inrae.fr/unh/Recherche/Equipes/ASMS

Intitulé ProLiDiA, il sera mené par Lina Toutirais dans le cadre d’une convention CIFRE avec l’ANRT (2021-2024).

Ce projet de thèse prévoit d’exploiter le potentiel nutritionnel de différentes matrices protéiques végétales (concentrats, isolats) issus d’oléoprotéagineux en étudiant l’intérêt d’un apport combiné en acides aminés et acides gras indispensables sur la santé musculaire du sujet âgé.
Parmi les différents objectifs ciblés, il s’agira notamment d’évaluer les effets de ces différentes matrices protéiques ainsi que de leur formulation avec des lipides d’intérêt sur la digestibilité et l’efficacité métabolique des nutriments protéiques et lipidiques de ces formules.

En adéquation avec la feuille de route nationale « Produits innovants pour une alimentation sûre, saine et durable des 34 plans de la nouvelle France industrielle » et les enjeux du plan protéines végétales, priorité du volet agricole du plan « France Relance », ces travaux participeront d’une manière générale à enrichir les connaissances des partenaires sur la valeur nutritionnelle de nouvelles sources protéiques et la complémentarité des apports protéiques et lipidiques dans le cadre de la prévention au cours du vieillissement des troubles du métabolisme musculaire, adipocytaire et hépatique des lipides et des protéines.

Les résultats acquis au cours de cette thèse feront l’objet de publications dans des journaux scientifiques à comité de lecture, de communications lors de congrès nationaux et internationaux, ainsi que d’actions de communication auprès du grand public et des filières d’intérêt.

Projet HYPE d’ITERG : des polymères issus d’huile de colza à haute teneur en érucique pour des applications cosmétiques et à des fins d’encapsulation

Le projet HYPE d’ITERG, financé dans le cadre de l’AAP 3BCAR, vise à développer une nouvelle gamme de polymères ramifiés 100 % biosourcés aux propriétés remarquables.

Les polymères hyper-ramifiés représentent une catégorie particulière de matériaux dendritiques. Comme les dendrimères, ils sont caractérisés par une architecture arborescente hautement ramifiée et une grande fonctionnalité périphérique. Cette géométrie compacte et globulaire les dote de propriétés remarquables : les matériaux dendritiques présentent par exemple une viscosité bien plus faible que leurs homologues linéaires à masses molaires égales, de meilleures solubilités ainsi qu’une fonctionnalité plus élevée.

Contrairement aux dendrimères, la synthèse des polymères hyperramifiés en « one-pot » est beaucoup plus simple et plus économique. Les polymères hyperramifiés sont d’ailleurs très largement utilisés aujourd’hui comme additifs, matériaux d’encapsulation dans des secteurs très variés tels que les peintures, adhésifs, revêtements, mais également en cosmétiques ou encore dans le domaine médical.

A ce jour, les polymères hyper-ramifiés commercialisés sont issus de réactifs pétrochimiques (DSM, Perstop). Toutefois, il n’existe pas de références commerciales 100 % biosourcées.

L’objectif de ce projet vise à synthétiser dans un premier temps des monomères plurifonctionnels de type AB2 issus d’huile de colza érucique afin de préparer, dans un second temps, des polymères hyper-ramifiés dont la structure sera maîtrisée. Ils seront par la suite fonctionnalisés afin d’accroitre leur caractère amphiphile et évaluer leur potentiel en tant que matériaux pour des stratégies d’encapsulation physique.
Une étude technico-économique sera réalisée sur les polymères les plus prometteurs pour les marchés de la cosmétique et de l’encapsulation.

Concours ITAINNOV : votez pour le projet ITERG jusqu'au 1er mars 2022 !

L'ACTA et l'ACTIA ont dévoilé les 12 nommés du concours ITAINNOV. Parmi les 12 nommés, seul un projet par catégorie sera primé et recevra un trophée au salon international de l'Agriculture (SIA) le 2 mars prochain à Paris. Le public a la possibilité de voter jusqu'au 1er mars 2022… et de soutenir le projet d’ITERG, ESTOGEL, un gélifiant écoresponsable d'origine naturelle, qui fait partie des nommés.

Pour cela, rendez-vous sur www.itainnov.com pour découvrir les 12 nommés en images et pour "liker". Le porteur de l'innovation dont la vidéo aura obtenu le plus grand nombre de LIKE recevra le prix spécial du public.

 

Huiles de graines durables : le consommateur est prêt à payer plus cher

Oui, la durabilité représente un levier d’intérêt pour l’achat des huiles de graines. C’est en tout cas les conclusions d’une récente étude sur « le consentement à payer des consommateurs pour une huile de graines plus durable », financée par le Fonds d’Action Stratégique des Oléo-protéagineux (FASO). Conduite par Ipsos et la société d’études Zed Marketing & Research, elle repose sur deux enquêtes menées en 2021 : l’une qualitative auprès de 4 groupes de consommateurs d’huiles de marque nationale et de marques de distributeurs ; l’autre, quantitative, auprès d’un panel de 1 260 personnes.

Cette notion de durabilité est perçue par le consommateur au travers le mode de production, l’origine et l’impact de la récolte sur le produit final. Pour les huiles de colza et de tournesol, ces préoccupations de durabilité peuvent se concrétiser par cinq allégations :

  • un produit issu d’une agriculture raisonnée à haute valeur environnementale,
  • une bouteille 100 % recyclée et recyclable,
  • un produit cultivé et produit en France,
  • une juste rémunération des agriculteurs,
  • un produit sans additif ni résidu de pesticides.

« Sous-réserve que ces allégations soient visibles sur les packs, les consommateurs seraient prêts à payer plus cher pour une huile de graine durable jusqu’à +10 % du prix pour une marque nationale et +5 % pour une marque distributeur », conclut cette étude.