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Diagnostic de la filière du pois en France

Terres Univia vient de publier un diagnostic de la filière du pois en France. Quel est la taille du marché ? Quels sont les débouchés ? Les freins au développement de la culture ? Ce panorama complet, réalisé en 2021, repose sur de nombreux entretiens avec des acteurs économiques issus de tous les maillons de la filière, de l’amont à l’aval.

Une légumineuse riche en protéines

Le pois est la légumineuse à graines la plus cultivée en France, devant le soja et la féverole. Elle est principalement présente dans les zones intermédiaires et le Nord. Avec 20% de teneur en protéines, le pois, non allergène et non OGM, offre des opportunités d’utilisation en alimentation humaine et animale.

Des atouts agronomiques

Comme les autres légumineuses, la culture du pois ne nécessite pas d’apports azotés et constitue l’un des meilleurs précédents du blé ou du colza. Son insertion dans un système de cultures favorise la régulation des maladies et des ravageurs.

Des débouchés prometteurs

L’alimentation animale représente 254 000 tonnes, soit 43% de l’utilisation du pois. Du côté de l’alimentation humaine, 150 000 tonnes ont été utilisées (25%). Enfin, les exportations de graines portent sur 193 000 tonnes en 2020/21 (32% de l’utilisation du pois). A noter aussi : la France est le premier producteur de l’Union européenne.

Des freins au développement de la culture

Peu de solutions chimiques existent contre les maladies et ravageurs. Néanmoins, des leviers génétiques et agronomiques existent pour limiter les stress hydriques. En outre, avec 96 variétés présentes en 2021, la sélection variétale pour améliorer la performance technique de la culture est dynamique, même si elle reste fragilisée par un manque de financement.

Une collecte hétérogène

En 2020, 440 000 tonnes de pois, principalement jaune, ont été collectées. La collecte engage 340 coopératives et négoces, mais une majorité ont collecté moins de 500 tonnes.

Consulter le diagnostic du pois (PDF, 1,1 Mo).

 

Tour d’horizon des publications sur les graines et les tourteaux d’oléo-protéagineux

A la demande de Terres Univia, l’Association Française de Zootechnie (AFZ) a réalisé un travail de veille sur les publications scientifiques mondiales sur les modalités de traitement et d’utilisation des graines de féverole, lupin et pois, mais également de tourteaux de soja, colza et tournesol en alimentation animale (ruminants, porcs, volailles et salmonidés). Objectif : détecter les sujets de recherche (traitements, taux d’incorporation, types de régimes) et leurs résultats. Réalisée sur un corpus de 99 articles publiés entre janvier 2020 et octobre 2021, cette veille révèle une forte disparité des efforts et des sujets de recherche selon les matières premières, les pays et les animaux.

Chine et États-Unis, les deux champions des publications sur les tourteaux

Les tourteaux ont fait l’objet d’un nombre de recherches plus important que les graines (79 articles contre 20 pour les graines). La Chine est championne des publications (avec 17 articles) pour les tourteaux avec des recherches majoritairement consacrées aux traitement par addition d’enzymes et par fermentation. Elle est suivie par les États-Unis où les thématiques de recherches sont très diversifiées, puis le Canada qui a axé sa recherche sur l’addition d’enzymes et l’extrusion.

Pour les graines, c’est le Canada (avec 6 articles) qui remporte la palme des recherches, suivi des États-Unis et de la Russie (2 articles chacun) ainsi que de plusieurs pays dans les zones des grandes cultures. Les articles publiés concernent la féverole (10 articles), le pois (7), et le lupin (3). Sur l’ensemble des publications, une seule est française et concerne la féverole en vaches laitières.

Une grande diversité de sujets étudiés

L’AFZ attire l’attention sur quelques axes majeurs de  travail :

  • Une prépondérance des traitements enzymatiques et des fermentations pour les tourteaux de soja et de colza avec une très grande diversité des dispositifs fermentaires. Ces recherches montrent des effets positifs plus marqués pour ces traitements que ce qui avait été publié jusque-là.
  • Les recherches sur le tourteau de tournesol concernent très majoritairement des pondeuses (poules et cailles) avec des objectifs de réduction de l’utilisation de soja et d’amélioration de la santé digestive.
  • La féverole fait l’objet de divers traitements (extrusion, cuisson, addition), mais l'intérêt de ces traitements est moins évident que pour le pois ou le lupin pour lesquels le nombre d’articles est néanmoins inférieur. On voit notamment que les traitements de la féverole améliorent la composition et la valeur nutritive sans toujours se traduire par  des performances animales supérieures.
  • Enfin, très peu d’articles ont abordé l’impact des traitements ou de l’utilisation des oléo-protéagineux sur l’environnement après ingestion par les animaux.

Pour plus d’information :

Contacter Elodie Tormo (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. )

LEGGO, un catalyseur du développement des filières de légumineuses à graines pour l’alimentation humaine, dans le Grand Ouest

La Bretagne, le Centre Val-de-Loire, les Pays de Loire et la Normandie : telles sont les quatre régions du territoire d’action de LEGGO (Légumineuses à Graines du Grand Ouest), une association créée en mai 2020. Son objectif : contribuer au développement des productions de pois, féverole, lupin, lentilles, pois chiche, soja, haricots…sur ce territoire. Elle accompagne ses adhérents- des acteurs économiques- du champ à l’assiette afin qu’ils puissent développer des courants d’affaires.

Comment est né ce projet ?

Le projet est né d’une prise de conscience collective, en 2019, et d’un besoin de rencontre de l’offre et de la demande en protéines végétales, dans le contexte EGALIM et du menu végétarien pour les cantines notamment. Les Chambres d’agriculture ont donc saisi cette belle opportunité de développement des filières, en portant ce projet d’association. Son ambition : mieux connecter l’amont - les producteurs- avec l’aval, pour que les industriels et la restauration collective puissent s’approvisionner en légumineuses plus locales.  

Comment fonctionne l’association ?

LEGGO repose sur une dynamique impulsée par nos adhérents, qui s’engagent à apporter leur expertise sur les réflexions collectives. Au total, plus d’une cinquantaine d’acteurs économiques ont rejoint LEGGO. Ces derniers sont répartis dans 5 collèges : producteurs, organismes de collecte, de stockage et fournisseurs amont, transformateurs, distributeurs, et enfin, restaurateurs. En parallèle, LEGGO s’est entouré d’une vingtaine de structures et d’organisations, qui traitent du sujet des protéines végétales et des légumineuses. Pôles de compétitivité, recherche, syndicats de restauration… ils font partie du comité scientifique et technique de LEGGO et viennent nourrir les réflexions et actions de notre collectif.

Quelles sont les premières actions concrètes de LEGGO ?

L’accompagnement des adhérents par LEGGO est très large, tant du point de vue agronomique que commercial. Nous avons commencé par défricher les attentes des utilisateurs des légumineuses, que ce soit des chefs cuisiniers ou encore des consommateurs. Une étude a été menée pour comprendre leurs freins et leurs motivations à l’achat de légumineuses. En parallèle, une étude menée par Terres Inovia a pu mettre en avant le potentiel agronomique des légumineuses à graines dans les différents terroirs du Grand Ouest. Ces études ont été diffusées à nos adhérents au travers de webinaires et de supports mis à leur disposition.

Qu’a fait LEGGO pour susciter des projets autour des légumineuses ?

La force de LEGGO est sa capacité à mettre en réseau les acteurs entre eux et de leur apporter des réponses à leurs questions, même très techniques. Ainsi, depuis sa création, LEGGO a mené divers chantiers (portes ouvertes, rencontres, conférences, site internet) pour apporter des éclairages nécessaires pour nos adhérents sur le sujet des légumineuses et communiquer sur le collectif. Par exemple, nous avons proposé à nos adhérents un cahier d’idées de produits à base de légumineuses pour différents marchés, en septembre 2021. Il s’agit de concepts innovants, des propositions de recettes et de solutions packaging. L’objectif est de susciter l’innovation dans les entreprises. Parmi ses idées, sept sont à destination de la grande distribution et trois de la restauration.Un signe fort de cette dynamique reste les investissements réalisés par nos différents adhérents dans leurs unités de production pour le développement des légumineuses.Un axe majeur que nous travaillons depuis quelques mois est la contractualisation dans la filière. Nous organisons des webinaires thématiques et des groupes de travail, pour alimenter la réflexion collective sur ce sujet.

D’autres actions à venir pour développer les légumineuses dans le Grand Ouest ?

Deux conditions de réussites sont identifiées pour le développement de filières de légumineuses sur notre territoire : l’acceptation à produire de la part du producteur et le consentement à payer pour le consommateur.
LEGGO accompagne, dès cette année, des groupes d’agriculteurs adhérents avec l’organisation de visite en bout de champ dans le Morbihan. Ces parcelles vitrines de légumineuses sont réalisées avec de multiples partenaires (semenciers, acteurs économiques des filières et du territoire).
Pour la restauration collective, nous travaillons actuellement sur un guide d’achat pour valoriser les légumineuses dans les marchés publics. Nous proposerons également un cahier de recettes. Il pourra aider les adhérents à structurer une offre sur les légumineuses.
LEGGO est lauréate de France Relance, et, dans ce cadre, des diagnostics sur divers marchés sont donc en cours (attentes des seniors…).

Et, enfin, si on devait résumer le projet LEGGO ?

LEGGO, c’est un centre de ressources, une boîte à outils et un facilitateur pour apporter les conditions nécessaires aux différents acteurs pour structurer les filières de légumineuses. Une association qui avance grâce à ses adhérents avec de nouveaux projets tous les jours.

Pour en savoir plus

https://www.leggo-asso.fr/

Médaille Chevreul 2022 : Marie-Caroline Michalski

La médaille Chevreul a été décernée à Marie-Caroline Michalski (Directrice de Recherche INRAE, Laboratoire CarMeN, Lyon) par la SFEL (Société Française pour l'Étude des Lipides), pour l'excellence de ses travaux scientifiques menés au cours de ces dernières années dans le domaine de la nutrition humaine et des lipides.

Un polar au salon de l’agriculture

Pour les habitués du salon de l’agriculture adeptes de polars, la collection L’Aube noire vient de publier le roman Signe de terre de Yves Hugues. Au menu : un meurtre dans les allées du SIA, un cadavre quelque peu « entamé » par la bien nommée truie Goulue qui a passé la nuit en sa compagnie dans son enclos. Un roman noir qui vous entraîne dans les coulisses romancées du SIA, et vous feront désormais voir le salon d’un tout autre œil.

Signes de terre, de Yves Hugues, ISBN 978-2-8159-4843-2 ; 17,90 €

Innovation : un partenariat entre Terres univia et Euralimentaire

Terres Univia, l’Interprofession des huiles et protéines végétales, vient de conclure un nouveau partenariat avec Euralimentaire. Cet incubateur de start-ups œuvre pour le développement d’entreprises innovantes et d’emplois dans le secteur de l’alimentation sur le territoire de la Métropole Européenne de Lille.   

Le choix d’Euralimentaire a été motivé pour la force de son réseau dans le secteur agroalimentaire, son expérience dans l’accompagnement et le suivi des acteurs, sa proximité avec les acteurs locaux de la Métropole Européenne de Lille et sa motivation à collaborer avec Terres Univia. Pour Laurent Rosso, directeur de Terres Univia, l’Interprofession a l’ambition de « détecter les start-ups qui travaillent sur nos thématiques, notamment sur les légumineuses, et les accompagner dans leur développement afin de construire des filières pérennes et d’offrir de nouveaux débouchés à nos graines. Le partenariat avec Euralimentaire prend dans cette optique tout son sens ! Être partenaire d’Euralimentaire nous permet également de suivre l’écosystème d’innovation, ses tendances émergentes et de pouvoir identifier les besoins des entreprises de l’aval de notre filière. ».  

Euralimentaire accompagnera le lauréat du concours Cap Protéines Challenge, organisé dans le cadre de Cap Protéines, le volet de recherche, développement, innovation et transfert du Plan Protéines. Cap Protéines Challenge a pour ambition de faire émerger des idées et des solutions pour répondre aux défis actuels autour des protéines végétales : l’autonomie protéique de la France pour contribuer à une alimentation saine et durable. 

GERLI : Appel à candidature pour le prix de thèse 2022

L'appel à candidature pour le prix de thèse du GERLI (Groupe d'Étude et de Recherche en Lipidomique) est toujours ouvert. Comme chaque année, un prix de 1 500 € récompensera un travail de thèse réalisé dans un laboratoire français dans le domaine des lipides et soutenu en 2021.

En association avec la SFN (Société Française de Nutrition), est également proposé un second prix de thèse SFN-GERLI "Lipides et Nutrition" d'un montant de 1 500 €. Le ou la lauréat(e) du prix sera invité(e) à rédiger un article en Français à paraître dans les Cahiers de Nutrition et de Diététique.

Les lauréats recevront leurs prix et seront invités à présenter oralement leurs travaux lors du 17e Congrès International de Lipidomique du GERLI qui aura lieu à St Jean-Cap Ferrat du 6 au 9 novembre 2022.

La date limite de candidature est repoussée au 15 mai 2022.

Pour plus d'information et dépôt des candidatures :

https://www.gerli.com/prix/prix-de-these-du-gerli/

Tournesol : augmenter les surfaces d’une culture essentielle pour la souveraineté alimentaire

La guerre russo-ukrainienne, entre les deux premiers producteurs mondiaux de graines, d’huile et de tourteaux de tournesol, impacte les marchés agricoles. La demande en graines de tournesol s’annonce très forte sur la prochaine campagne. Une hausse des surfaces de tournesol en France (700 000 ha en moyenne ces dernières années) accompagnée d’une optimisation de la conduite de la culture compenserait, pour partie et en attente de la reprise de flux commerciaux normaux avec nos partenaires ukrainiens, la perte liée à la réduction voire l’arrêt des importations sur notre territoire d’huile et de tourteaux de tournesol en provenance d’Ukraine.

La culture du tournesol, espèce clé pour la souveraineté alimentaire européenne, doit donc être encouragée en raison de ses multiples atouts et des optimisations de culture rendues possibles grâce aux activités de recherche-développement-innovation menées par Terres Inovia, l’institut technique de la filière des huiles et protéines végétales et de la filière chanvre.

L’ensemble des acteurs de la filière oléoprotéagineuse, au premier rang desquels Terres Inovia, est engagé au quotidien pour optimiser et sécuriser la culture de tournesol. Cette mobilisation s’inscrit particulièrement depuis 2 ans dans le cadre du plan d’action et de développement Téo qui vise à consolider le tournesol dans les bassins de culture historiques et à redéployer cette culture dans les bassins de l’Est et du Nord de la France. En effet, cette culture oléoprotéagineuse dispose de nombreux avantages pour permettre aux producteurs de répondre aux défis du changement climatique, à la réduction des produits phytosanitaires ou aux exigences sociétales :

- très bons résultats technico-économiques en 2021 avec des rendements moyens compris entre 28 et plus de 30 quintaux par hectare (ha)

- une culture peu gourmande en engrais

- une culture qui valorise de faibles quantités d’eau, avec une irrigation qui se termine tôt au cours du cycle de la culture, limitant ainsi les effets d’éventuels rationnements de l’eau d’irrigation survenant souvent plus tard en cas de sécheresse.

Pour Arnaud Rousseau, Président de la FOP : « Au moment où le conflit à l’Est de l’Europe bouleverse les équilibres mondiaux et les approvisionnements en protéines, rarement l’enjeu national et européen de souveraineté protéique n’est apparu aussi essentiel. La France doit augmenter sa production de protéines végétales pour nourrir sa population et son cheptel, et ce, le plus rapidement possible au vu de l’importance stratégique des enjeux actuels. Dans le même temps, le changement climatique oblige les agriculteurs à adapter leurs pratiques et à intégrer de nouveaux repères techniques. Dans ce contexte, je suis persuadé que le tournesol a un rôle clé à jouer dans les assolements. C’est une culture aux nombreux atouts dont il faut optimiser la conduite ! ».

Pour Antoine Henrion, Président de Terres Univia : « Les acteurs de la filière oléoprotéagineuse sont mobilisés pour accompagner au mieux les agriculteurs, d’autant plus au regard du contexte géopolitique. Tous les moyens sont mis en œuvre pour qu’une nouvelle fois la culture du tournesol soit au rendez-vous de la performance technique et économique de la ferme France mais aussi des attentes des utilisateurs en alimentation ou nutrition. »

Pour Gilles Robillard, Président de Terres Inovia : « Progrès génétique, itinéraire technique optimisé et savoir-faire des producteurs ont permis au tournesol ces deux dernières années d’être une culture phare de la performance des exploitations agricoles françaises. Les équipes de Terres Inovia sont pleinement mobilisées dans les territoires aux côtés des producteurs pour continuer à mettre en œuvre les meilleures techniques pour la culture dans son itinéraire classique mais également dans une conduite en dérobée après récolte précoce des cultures d’hiver. »

Plus d'informaitons dans le communiqué de presse

Les Paiements pour Services Environnementaux à la loupe

Encore méconnus du grand public et du monde agricole, les Paiements pour Services Environnementaux (PSE) gagnent à être connus. Ils constituent une opportunité pour préserver l’environnement, lutter contre le changement climatique et apporter une rémunération supplémentaire aux agriculteurs. En effet, ce dispositif contractuel permet à une structure -publique, privée ou mixte- de rémunérer un agriculteur qui apporte un service à l’environnement dans ses pratiques agricoles.

15 PSE recensés

Pour vulgariser ce dispositif, l’Interprofession a réalisé une étude dans le cadre d’un groupe de travail dédié, créé en 2020, pour faire un premier état des lieux du PSE. Terres Univia a ainsi recensé 15 dispositifs, répartis sur tout le territoire de la France métropolitaine. La plupart permettent l’amélioration de la qualité de l’eau, de l’air et de la biodiversité, mais aussi la séquestration du carbone dans le sol ou la réduction d’émission de gaz à effet de serre. Ces dispositifs ont été lancés en majorité par des associations ou des collectifs d’acteurs, mais aussi, dans une moindre mesure, par des entreprises privées et des acteurs publics.

Un financement monétaire ou en nature

Comment fonctionnent ces dispositifs ? Tout dépend des acteurs qui les mettent en place. Lorsque le PSE est initié par un collectif, c’est le mode de gouvernance collective qui est choisi, comme par exemple le Label Bas Carbone. Un PSE peut aussi être soumis aux règles définies par l’entreprise privée qui le met en place ou à des contraintes réglementaires dans le cas d’un acteur public.
Enfin, le financement des agriculteurs pour rémunérer les services environnementaux peut, là aussi, émaner de fonds publics ou privés, mais aussi mixtes. Ce paiement est souvent monétaire et peut être en nature (PSE privés). Il est fixé sur la base de consentements à payer-recevoir pour les PSE collectifs, et soumis à une obligation de résultats en ce qui concerne les PSE portés par les acteurs publics.

Pour en savoir plus, consultez :
La fiche Point Eco sur les Paiements pour Services Environnementaux (PDF , 272 ko)

Décès du Dr Albert Dijkstra

C’est avec une grande tristesse que nous appris le décès du Dr Albert Dijkstra.

Il était un esprit brillant et exigeant qui a largement participé à la connaissance des lipides1,2, ce qui lui avait valu plusieurs distinctions, dont la remise de la médaille Chevreul en 2009. Depuis quelques années, il mettait son savoir au service de l’évaluation d’articles pour notre revue OCL Journal. Ses analyses alliaient toujours rigueur et recul pour souligner avec une incroyable limpidité les erreurs méthodologiques qui pouvaient entacher certains travaux soumis à notre revue. Dévoué à la science, il luttait contre toute compromission, se disant heureux du travail accompli avec OCL Journal et partageant ses différents avec d'autres revues dont il regrettait les arbitrages, qu’il considérait plus économiques que scientifiques.

Au-delà du scientifique reconnu, il était aussi un homme qui a savouré les petits bonheurs de la vie, dont plusieurs années en France. Il en partageait la nostalgie début 2022, dans un échange de mails. Celle de son ancienne demeure près de Villeréal (Lot-et-Garonne, France), de ses figuiers, cerisiers, pommiers et poiriers et bien sûr pruniers (les pruneaux d'Agen). Des samedis passés sous les arcades du marché local pour y acheter notamment du miel "crémeux".

Il avait pris la décision de retourner vivre à Gand, en Belgique, avec son épouse. Il se disait heureux de pouvoir profiter de ses cinq enfants, de leurs conjoints et de ses neuf petits-enfants. Nous leur adressons nos plus sincères condoléances.

 

1: Gunstone FD, Harwood JL, Dijkstra AJ (eds.). 2007. The lipid handbook, 3rd edn. Boca Raton, FL: Taylor and Francis.

2: Articles publiés dans OCL Journal :
Revisiting the mechanisms of low-temperature, base-catalysed ester interchange reactions
How Chevreul (1786-1889) based his conclusions on his analytical results

Thanks to literature and fellow scientists