Review

Oil palm plantation systems are at a crossroads^☆

Les plantations de palmiers à huile à la croisée des chemins

¹ CIRAD, UMR AbSys, CIRAD DRASEI, Graha Kapital 1, Jalan Kemang Raya 4, 12470 Jakarta, Indonesia
² Universitas Sumatera Utara, Kampus Padang Bulan, 20155 Medan, Indonesia

^* Corresponding author : alain.rival@cirad.fr

Received: 30 October 2023
Accepted: 22 November 2023

Abstract

The future of most tropical sectors is clouded by growing constraints linked to, among many other parameters, climate change, price volatility and labour scarcity. Perpetuating agricultural systems inherited from the colonial era (a time of abundant arable land, protected markets, and cheap and disciplined labour) will not be enough to prepare these sectors in facing immediate crucial challenges unless substantial structural transformations are made.

Implementing a successful agroecological transition in a 70-billion USD sector, covering 25 million ha worldwide, calls for drastic changes in mind-sets and practices. The key issue is no longer simply to increase productivity, but to foster innovations designed to support endangered tropical biodiversity, while providing a decent living for shrinking agricultural communities in the Global South.

Agroforestry practices have a role to play in providing substantial climate change mitigation with an impact comparable to other climate-focused solutions, such as reforestation. The expected contribution of oil palm-based agroforestry relies on agro-environmental services, as basic agricultural functions such as soil preservation, pollination, or pest control can be ensured by living organisms inside and around the plantation. Diversified systems are able to achieve both economic and environmental gains, as they use land more efficiently than monocultures. Building on regenerative agriculture, new plantation designs are emerging and deserve to be thoroughly assessed to establish evidence-based advocacy for change.

Résumé

L’avenir de la plupart des filières tropicales est assombri par des problèmes croissants liés, entre autres, au changement climatique, à la volatilité des prix et à la pénurie de main-d’œuvre. Perpétuer les systèmes agricoles hérités de l’ère coloniale (une époque révolue de terres arables abondantes, de marchés protégés et de main-d’œuvre disciplinée et bon marché) ne suffira pas à préparer ces secteurs à faire face à des défis cruciaux, à moins que des transformations structurelles substantielles ne soient rapidement mises en œuvre.

Pour le palmier à huile, réussir la transition agroécologique dans une filière qui pèse 70 milliards de dollars et couvre 25 millions d’hectares de par le monde va nécessiter des changements drastiques dans les mentalités et les pratiques. La question clé n’est plus simplement d’augmenter la productivité, mais de favoriser les innovations pour préserver la biodiversité tropicale, tout en offrant une vie décente à des communautés agricoles en difficulté.

Les pratiques agroforestières ont un rôle à jouer dans l’atténuation du changement climatique, avec un impact comparable à celui offert par d’autres solutions comme le reboisement. La contribution attendue de l’agroforesterie basée sur le palmier à huile repose sur les services agro-environnementaux, car les fonctions agricoles de base telles que la préservation des sols, la pollinisation ou la lutte antiparasitaire peuvent être assurées par des organismes vivants à l’intérieur et autour de la plantation. Les systèmes biodiversifiés sont ainsi capables de produire des gains économiques et environnementaux, en utilisant les terres plus efficacement que les monocultures. S’appuyant sur l’agriculture régénérative, de nouveaux modèles de plantation émergent ; ils méritent aujourd’hui d’être évalués de manière approfondie, afin de plaider en faveur d’un changement de modèle à l’aide de données scientifiques solides.