Numéro |
OCL
Volume 8, Numéro 6, Novembre-Décembre 2001
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Page(s) | 621 - 625 | |
Section | Dossier : L’avenir des cultures pérennes | |
DOI | https://doi.org/10.1051/ocl.2001.0621 | |
Publié en ligne | 15 novembre 2001 |
Réflexion sur le développement alternatif à la culture de la coca en Amérique andine
Cirad-Cp, TA 80/PS3, boulevard de la Lironde, 37398
Montpellier Cedex 5
Dans les années 1965-1975, on observe un développement très important des cultures illicites et de la consommation de drogues, qui s’accentue encore dans la décennie suivante. Ce développement est concomitant à deux phénomènes mondiaux indépendants : d’une part, l’ouverture des agricultures du Sud à l’économie de marché et, d’autre part, des changements culturels profonds dans les pays du Nord, avec les premières manifestations de dérégulation sociale. Les premières actions internationales, dans le domaine de la réduction de l’offre, pour le contrôle de la culture des plantes productrices de drogues ont commencé au milieu des années 70 en Asie sur la culture du pavot (au travers du Pnucid - programme des Nations unies pour le contrôle international des drogues) ; elles se sont ensuite développées en Amérique latine sur la culture de la coca (création de la Comisión interamericana para el control del abuso de drogas - Cicad, en 1986), puis dans le bassin méditerranéen au début des années 90 sur la culture du chanvre (programmes UE/MED). Les premières années, cette lutte s’est opérée sous le concept de cultures de substitution (ou cultures alternatives) : les parcelles de culture illicites étaient arrachées et remplacées par d’autres productions. L’analyse des échecs répétés de ce type d’intervention a montré que les régions productrices étaient presque toujours des régions marginalisées d’un point de vue socio-économique et que la lutte contre les cultures illicites n’était pas uniquement une affaire de développement de nouvelles cultures. Il était, en fait, nécessaire de créer les conditions d’une nouvelle économie agricole. Ainsi, le concept de développement alternatif a peu à peu émergé pour aboutir aux grands principes de base énoncés, en 33 points, lors de l’assemblée générale des Nations unies du 8 septembre 1998 1.
© John Libbey Eurotext 2001
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