Numéro |
OCL
Volume 8, Numéro 5, Septembre-Octobre 2001
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Page(s) | 524 - 528 | |
Section | Dossier : Aspects des filières semencières Nord/Sud | |
DOI | https://doi.org/10.1051/ocl.2001.0524 | |
Publié en ligne | 15 septembre 2001 |
Adoption du matériel végétal et itinéraires techniques en plantations villageoises de palmier à huile. Cas de la région des lagunes, Côte d’Ivoire.
Developing countries: Breeding and development Palm oil seeds and production systems adopted by smallholders in the Lagune region (Ivory Coast)
Cirad/Université de Bouaké, 01 BP 6483, Abidjan, Côte d’Ivoire
En Côte d’Ivoire, la privatisation de la société d’État Palmindustrie, en 1997, marque un tournant dans l’organisation de la filière palmier à huile. Les planteurs villageois, qui représentent aujourd’hui deux tiers des superficies en palmier, bénéficiaient d’un système d’approvisionnement en intrants à crédit et d’un conseil technique via un système d’encadrement par la société d’État. La privatisation de la filière et les incertitudes qu’elle suscite, ainsi que la forte chute des cours mondiaux de l’huile depuis deux ans ont conduit progressivement à une suppression du système d’approvisionnement à crédit et à une modification de l’encadrement technique des planteurs villageois [1]. Les conséquences directes sont une tendance à la diminution de l’investissement en intrants chez les petits planteurs (faibles apports en engrais, utilisation de matériel végétal non sélectionné) et, dans certaines zones, au développement de stratégies de diversification qui conduisent à des pratiques culturales moins intensives (association de cultures vivrières au palmier les trois premières années de plantation d’une parcelle, etc.) [2]. Une région est particulièrement touchée en Côte d’Ivoire, il s’agit de la région des Lagunes (périphérie d’Abidjan). La proximité d’un marché important (Abidjan) pour la vente d’huile artisanale et de vin et d’alcool de palme (bangui et koutoukou), ainsi que la limitation de la fourniture de semences dans cette région au cours du deuxième Plan palmier (1985 à 1990, voir encadré) ont largement contribué au développement de stratégies de production éloignées des itinéraires techniques conseillés par les encadreurs, et ce bien avant la privatisation, même si celle-ci accentue les tendances [3, 4]. Une enquête2 auprès de 150 planteurs villageois de la région des Lagunes a été réalisée afin de quantifier et tenter d’expliquer ces tendances. Nous présentons ici des résultats préliminaires de cette enquête.
Abstract
In the Lagune region (Ivory Coast), smallholders frequently use unselected palm oil seeds. A survey based on 150 planters (401 plots) revealed that 40% of palm oil fields are grown with unselected seeds. In this region, the practice started during the second government-sponsored programme (1985-1990), probably because the demand for seeds was higher than the supply at the time. However, since access to selected seeds was liberalised (1995), the use of unselected seeds is still widespread. On the whole, since the privatisation took place, production systems have tended to be less intensive (associated crops, few fertilisers, etc.).
Although the high cost of inputs and the end of the credit scheme for investment in palm plantations are largely responsible for the reduction of intensive production, other factors such as the diverse uses of palm, the convenience of the Abidjan market for selling red palm and palm wine, and the interest in diverse crops, need to be taken into account. Nevertheless, lack of information does not seem, in this region, to be a preponderant factor in the continuous use of unselected seeds.
Key words: palm oil / seeds / smallholders / Ivory Coast / Lagune region
© John Libbey Eurotext 2001
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