Research article

Seeds and plant protection substances for French organic oilseed crops: what are the challenges for tomorrow?^☆

¹ Terres Inovia, Avenue Lucien Brétignières, 78850 Thiverval Grignon, France
² GEVES, 4790 route des Vignères, 84250 Le Thor, France
³ SEMAE, 44 rue du Louvre, 75001 Paris
⁴ ITAB, 149 rue de Bercy, 75595 Paris, France

^* Corresponding author: c.legall@terresinovia.fr

Received: 18 May 2021
Accepted: 8 January 2024

Abstract

Organic production systems rely on different combinations of agronomic levers to ensure their sustainability, notably seeds and crop protection products. These inputs were mostly developed for conventional farming, which is the main market, and then evaluated under organic conditions. However, the growth of organic farming raises the question of producing inputs more specifically designed for this type of production, with its technical constraints, concepts and ethics. Recently, changes to European regulations on organic farming have opened up new perspectives, particularly in terms of varietal selection and evaluation, with introduction of the notions of “organic variety” and “organic heterogeneous material”. These two notions challenge and question the concept of variety, as well as the classic methods for evaluating their performance. With regard to crop protection products, a number of products can now be used on oilseed crops, including basic substances, low-risk substances and biocontrol agents but, the list remains limited, particularly for sunflower and soybean. However, new innovations are emerging, particularly in biocontrol agents, which augur new possibilities for controlling diseases and pests for which no solution is currently available. It is therefore necessary to support research in order to provide rapid solutions, and also to ensure that regulations evolve to promote their integration and availability to farmers. The use of inputs (seeds and plant protection products) in organic farming is governed by a number of European regulations, which are sometimes difficult to harmonize.

Résumé

Les systèmes de production biologiques reposent sur différentes combinaisons de leviers agronomiques pour assurer leur durabilité. Parmi eux, l’utilisation de différents intrants dont notamment les semences et les produits de protection des cultures. Pour la plupart, ces intrants ont été élaborées pour l’agriculture conventionnelle, qui constitue le débouché majoritaire, puis évalués en conditions biologiques. L’essor de l’agriculture biologique pose néanmoins la question de produire des intrants plus spécifiquement élaborés pour ce type de production, ses contraintes techniques mais aussi ses concepts et son éthique. Récemment, les évolutions du règlement européen sur l’agriculture biologique ouvrent de nouvelles perspectives notamment en matière de sélection et d’évaluation variétale, notamment avec l’introduction de la notion de « variété biologique" et de "matériel hétérogène biologique". Ces deux notions bousculent et questionnent le concept de variété ainsi que les schémas classiques d’évaluation de leurs performances. Concernant les produits de protecion des cultures, plusieurs produits sont aujourd’hui utilisables pour les cultures oléagineuses au sein des substances de base, des substances à faibles risques ou encore des agents de biocontrôle. La liste des produits autorisés reste néanmoins limitée, notamment pour les espèces de grandes cultures (tournesol et soja). De nouvelles innovations apparaissent cependant, en particulier pour les agents de biocontrôle, qui augurent de nouvelles possibilités pour contrôler des maladies et ravageurs pour lesquelles aucune solution n’est disponible pour le moment. Il est ainsi nécessaire de soutenir la recherche pour faire émerger ces solutions plus rapidement mais aussi faire évoluer la réglementation afin de favoriser leur intégration et leur mise à disposition des agriculteurs. En effet, l’utilisation des intrants (semences et produits phytosanitaires) en agriculture biologique est co-encadré par plusieurs règlements au niveau européen leur utilisation en agriculture biologique, qui parfois peinent à s’harmoniser.