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OCL
Volume 21, Number 4, July-August 2014
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Article Number | D401 | |
Number of page(s) | 1 | |
Section | Dossier: Protein sources in animal feed / Les sources de protéines dans l’alimentation du bétail | |
DOI | https://doi.org/10.1051/ocl/2014023 | |
Published online | 20 June 2014 |
Introduction
ONIDOL, 11 rue
de Monceau, CS
60003, 75378
Paris Cedex 08,
France
* Correspondance : c.peyronnet@onidol.fr
Introduction
Le présent dossier, consacré aux sources de protéines dans l’alimentation du bétail, aborde la question de la fourniture en protéines pour l’élevage sous différents angles et à différentes échelles (exploitation, France, Europe et Monde) qui sont développés dans huit articles très brièvement résumés ci-après.
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Un panorama des sources de protéines pour l’alimentation animale en France met en évidence le rôle des oléoprotéagineux métropolitains aux côtés des tourteaux de soja et tournesol importés. Il montre l’intérêt du suivi d’indicateurs de marchés pour mesurer la compétitivité des différentes sources de protéines végétales dans un contexte français de maintien d’une demande pour des produits locaux non OGM répondant à des cahiers des charges de productions animales de qualité (Peyronnet et al., 2014).
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L’approvisionnement en protéines à l’échelle européenne est également abordé ainsi que différentes options pour améliorer le bilan protéique européen. Ainsi, sont évoqués les co-produits des biocarburants ou la production de légumineuses, les nouvelles sources de protéines telles que les insectes et les algues mais aussi la réduction des teneurs en protéines des régimes et le rôle des acides aminés de synthèse (Martin, 2014).
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Un article sur l’autonomie des élevages bovins français relativise la question du déficit en montrant que le déficit moyen en protéines n’est que de 23 % du fait de la place importante des fourrages dans l’alimentation des ruminants. Cependant, ce déficit est très variable entre systèmes d’élevages et il représente en moyenne 40 % des coûts alimentaires des troupeaux. Des pistes d’amélioration sont étudiées et notamment l’utilisation des légumineuses fourragères et à graines et des tourteaux d’oléagineux métropolitains (Rouillé et al., 2014).
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Pour les volailles, un article explique que les matières riches en protéines produites en France ne remplacent qu’en partie le soja importé du fait d’équilibres nutritionnels moins propices. Les contraintes et leviers relatifs à la formulation d’aliments destinés aux volailles sont analysés et différentes voies de progrès sont envisagées à plus ou moins long terme : développer l’alimentation de précision afin d’améliorer l’ajustement des apports aux besoins des animaux, disposer de matières premières adaptées (process, mise en œuvre de filières adaptées, nouvelles matières premières et additifs, sélection variétale) mais aussi d’animaux adaptables (Bouvarel et al., 2014).
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L’aquaculture est une forte consommatrice de protéines et les protéines apportées par les farines de poisson ont vu leur part diminuer du fait de la raréfaction de la ressource. Ainsi, les protéines végétales sont de bons candidats pour remplacer les farines de poisson. Leurs atouts mais aussi leurs limites sont évoqués dans un article qui mise également sur la sélection génétique dont l’objectif est « d’améliorer » les poissons carnivores en sélectionnant des lignées plus adaptées à un régime « végétarien » (Burel et al., 2014).
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Un article expose le travail de réflexion mené actuellement dans le cadre de la DG Agri par un groupe de 20 experts européens de 11 pays sur les sources de protéines végétales alternatives pour l’alimentation animale européenne. Le groupe qui montre l’écart de productivité entre les céréales et les différentes plantes riches en protéines en Europe a pour objectif de faire des propositions de recherche innovantes à l’horizon 2020 pour améliorer la compétitivité de ces sources de protéines tout en mettant en avant leur intérêt dans la durabilité des systèmes alimentaires (de Visser et al., 2014).
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Enfin, l’usage des terres et la compétition entre alimentation humaine et animale à l’échelle mondiale sont évoqués dans un article qui montre qu’alors que les productions animales et d’aliments pour le bétail ont continuellement progressé, les surfaces correspondantes et la compétition pour la terre ont même décru ces 30 dernières années. En effet, la part des terres cultivées pour le bétail est passée d’environ 50 % des terres cultivées dans le monde dans les années 1970 à 37 % aujourd’hui. Ces évolutions sont à relier à l’augmentation des rendements culturaux et à la diminution de la part des céréales dans les rations animales au profit des coproduits des oléagineux (Manceron et al., 2014).
© C. Peyronnet, published by EDP Sciences, 2014
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