Issue |
OCL
Volume 7, Number 2, Mars-Avril 2000
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Page(s) | 189 - 196 | |
Section | Dossier : Afrique, plantation et développement | |
DOI | https://doi.org/10.1051/ocl.2000.0189 | |
Published online | 15 March 2000 |
Déterminants sociaux et économiques de la replantation
Socioeconomic factors modulating plantation replanting
Sur les bourses européennes, la notion de durabilité des investissements dans les valeurs est explicite « Développement durable rime avec investissement rentable » (La Tribune, 11 mars 2000). La maxime émerge avec le développement des fonds éthiques. Selon leurs promoteurs, plus une société commerciale aura le souci de son environnement, plus elle sera boursièrement performante. D’une certaine façon, ce raisonnement reprend des courants de l’écologie humaine et de l’économie rurale, s’appliquant fort bien aux cultures pérennes. En l’absence de pensions et de retraites, les planteurs voient dans les cultures pérennes un moyen efficace pour accumuler des richesses, épargner, et éventuellement pour les transmettre à la génération suivante [1, 2]. Les cultures pérennes représentent bien un patrimoine, et leur propriétaire est à la fois un entrepreneur qui investit et un épargnant soucieux de la valeur de son patrimoine, donc de l’environnement garantissant sa durabilité. Cette notion de durabilité peut signifier une stratégie de prolongement de vie économique de l’actif épargné, la plantation, mais peut aussi passer par des stratégies de vente, de rachat, de reconversion, replantation, diversification. Pour un planteur, tout à la fois chef de famille, entrepreneur, épargnant et consommateur, la notion de durabilité s’applique d’abord à celle des revenus disponibles pour la famille. Par rapport à un objectif de durabilité des revenus, comment, pourquoi et quand un planteur prend-il la décision de replanter ? Nous essayerons ici de répondre à cette question sous forme de réflexion et d’exemples pris dans différents pays pour diverses cultures pérennes.
Abstract
The farmer’s objective is to maintain or increase income and food security despite a land shortage. Replanting should enable farmers to face land shortages, forest shortages (the dissolution of forest rent – lower fertility, more weeds, more pests, etc.), aging orchards and the accompanying yield reduction and increased maintenance and harvest costs, risk food shortages and an opportunity to use new planting materials. Labor and capital constraints may hamper replanting because farmers who replant neither benefit from forest rent nor from cheap access to land. Replanting may also confront a labor shortage because migration has slowed or children have been sent to school. In the intersection between family life cycles and tree life cycles, older farmers may lack the labor to replant, while young men may not always have access to land. Cut trees may have a cash value, which is a means to convert tree capital and labor to cash. Price factors directly trigger a replanting decision by comparing prices of a tree crop to those of an annual crop that can be intercropped, or by anticipating higher prices for the tree crop in the years to come. Price factors may indirectly trigger a replanting decision by lowering maintenance and inputs devoted to the established trees. A decline in yield and income could increase tree mortality, which would make the replanting decision easier.
Key words: cocoa / coffee / oil palm / rubber / tree crop / replanting / diversification / innovation / life cycle / family economics / Côte d’Ivoire / Indonesia
© John Libbey Eurotext 2000
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