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OCL
Volume 25, Number 5, September-October 2018
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Article Number | N501 | |
Number of page(s) | 3 | |
Section | News | |
DOI | https://doi.org/10.1051/ocl/2018058 | |
Published online | 23 October 2018 |
Plan protéines
De la réflexion aux actions !
Alors que la consultation de la Commission européenne s’achèvera le 23 novembre 2018, la filière française a élaboré des propositions concrètes pour construire un plan protéines efficace, ambitieux et vertueux. Cinq axes d’actions prioritaires sont identifiés :
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encourager les producteurs à cultiver des plantes riches en protéines, par exemple en comptabilisant toutes les légumineuses dans les surfaces d’intérêt écologique (SIE) quel que soit leur mode de production et en maintenant les paiements directs ;
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conforter l’organisation des opérateurs dans des filières propres aux plantes riches en protéines, par exemple en développant des justes mécanismes de contractualisation pour mieux répartir la valeur ajoutée ;
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promouvoir les débouchés des cultures oléo-protéagineuses françaises, par exemple en valorisant les tourteaux et autres sources locales de protéines végétales sans OGM, tracés et de qualité ou en renforçant les débouchés non alimentaires des huiles comme les biocarburants ;
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renforcer la recherche, le développement et l’innovation, par exemple en encourageant les programmes visant à améliorer la compétitivité et la durabilité des productions ;
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consolider les sources de financement du plan protéines grâce à un soutien des pouvoirs publics dans la durée pour accompagner une profession mobilisée.
Ces différentes propositions sont accompagnées d’une explication pédagogique des différents enjeux du plan protéines. Envoyée aux parlementaires, cette brochure est aussi consultable en ligne sur http://www.terresunivia.fr/sites/default/files/articles/publications/brochures/terresunivia-brochure-plan-proteines.pdf.
Tourteaux
Des travaux de recherche prometteurs pour une nouvelle start-up
Terres Univia – avec son institut technique Terres Inovia – est impliqué dans un projet de recherche d’envergure depuis 2011 sur les tourteaux de colza et de tournesol : Oléochampi. Menés en collaboration avec le laboratoire Inra biotechnologies et biodiversité fongique de Marseille, les travaux de recherche ont débouché sur la découverte d’un nouveau procédé pour améliorer la valeur énergétique des tourteaux en alimentation animale. Ce projet a donné lieu à un brevet et à la création d’une start-up, Oleoinnov, hébergée au sein de l’incubateur IMPULSE à Marseille.
Qualité
Renouvellement du label CRT pour l’ITERG
L’ITERG a obtenu le renouvellement du label CRT (Centre de ressources technologiques) pour une durée de 2 ans à compter du 1er janvier 2018.
Pour rappel, un CRT est un label qualité français pour une structure d’appui technologique aux entreprises. La procédure de reconnaissance CRT, visant à la qualification des structures d’appui technologique aux entreprises, a été mise en place en 1996 conjointement par le ministère chargé de la recherche et le ministère chargé de l’industrie. Elle a pour objectif de fournir aux PME-PMI la garantie que la structure à laquelle ils s’adressent est capable de leur apporter des réponses adaptées et de qualité en matière de prestation technologique sur mesure.
Carrière
Laurent Belorgey, nouveau président de l’Afidol
Laurent Bélorgey, 43 ans, président de la Confédération française des producteurs d’olives (CFPO) depuis sa création en 2016, a été élu président de l’Association française interprofessionnelle de l’olive (Afidol) au cours de son conseil d’administration le jeudi 19 juillet 2018. Il succède ainsi à Olivier Nasles, président depuis 2006.
C’est en 2003 que Laurent Bélorgey, ingénieur de formation, reprend le domaine ≪ La Lieutenante », propriété familiale de 220 hectares, située sur les communes de Saint-Martin-de-Crau et d’Arles dans les Bouches-du-Rhône. Il produit de l’AOP foin de Crau, des amandes de Provence et de l’huile et des olives en AOP vallée des Baux-de-Provence. Avec 13 000 oliviers plantés au fil des générations sur 48 hectares, il poursuit une histoire entamée par son grand-père après le gel de 1956. L’année 2010 marque un tournant : Laurent Bélorgey devient ≪ Oliveron ». En plus de produire les olives, il procède désormais à l’assemblage et à la commercialisation de ses huiles d’olive en AOP.
Très impliqué dans la filière depuis plusieurs années, le nouveau président a chaleureusement remercié Olivier Nasles pour son soutien et le travail réalisé pendant ces douze années de présidence. Il a ensuite exprimé sa volonté de poursuivre les actions menées par l’Afidol et a rappelé les enjeux auxquels la filière doit répondre dans les années à venir :
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améliorer la productivité des oliviers en France ;
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rendre la filière attractive pour les jeunes ;
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professionnaliser les oléiculteurs ;
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produire mieux pour répondre aux aspirations environnementales de la société ;
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séduire les nouvelles générations de consommateurs.
En conclusion du conseil d’administration, Laurent Bélorgey a déclaré : ≪ L’Afidol est un atout précieux pour tous les acteurs de la filière. Je mettrai toute mon énergie et mon enthousiasme pour mener à bien cette nouvelle mission. »
Surfaces
Le soja s’implante en Île-de-France : plus de 400 hectares cultivés
Culture agroécologique qui mise sur la proximité, la durabilité et la compétitivité, le soja français est en plein essor. Avec des agriculteurs motivés et une filière mobilisée, le soja sort de son berceau historique, le Sud-Ouest et l’Est de la France, pour conquérir de nouvelles régions. L’Île-de-France, et en particulier le département de la Seine-et-Marne, illustre parfaitement cette dynamique. Dans ce département, les surfaces sont passées en 4 ans de 30 à 340 hectares. Aux côtés d’agriculteurs engagés pour le développement de la culture en Seine-et-Marne, Terres Univia et Terres Inovia présentent les nombreuses vertus de cette culture encore méconnue.
Plus d’informations dans le communiqué de presse de Terres Univia et Terres Inovia téléchargeable à l’adresse http://www.terresunivia.fr/sites/default/files/presse/2018-07-10-CP-Soja.pdf (PDF, 791 ko).
Récolte 2018
Protéagineux : des rendements stables malgré des conditions climatiques chaotiques
Malgré un automne et un hiver humides et froids, suivis d’un printemps chaud et sec, les protéagineux ont pu préserver leur potentiel. Les protéagineux d’hiver (pois et féverole) expriment de meilleurs rendements, notamment dans les zones à plus faible réserve hydrique. À noter, le progrès génétique sur la résistance au froid a permis aux cultures de mieux résister aux périodes de gel de la seconde quinzaine de février. Les départs de bactériose dans certaines parcelles ont été stoppés par le retour d’un temps sec au mois d’avril. Les protéagineux de printemps ont subi dès leur floraison, courant juin, de fortes chaleurs, ce qui explique des rendements inférieurs. Ces chaleurs ont un impact limité dans les parcelles semées dans de bonnes conditions et bénéficiant de réserves hydriques suffisantes.
L’année est marquée par une présence importante de pucerons et de bruches. En l’absence de solution efficace, à savoir une dérogation pour l’utilisation de produits de protection contre le puceron, les attaques ont un impact sur les rendements. Pour la bruche, c’est aussi la qualité des graines qui est touchée. L’absence de méthode de lutte efficace contre la bruche du pois et de la féverole limite l’accès au marché de l’alimentation humaine, plus rémunérateur.
En vue des prochains semis, les protéagineux constituent un levier efficace pour diversifier les assolements, améliorer la durabilité des exploitations et répondre à la demande croissante en protéines végétales locales, non OGM et aux profils nutritionnels variés. Pour l’avenir, la mobilisation des acteurs de l’amont et de l’aval, la cohérence et le soutien des politiques publiques et la reconnaissance du rôle clé des légumineuses à graines, protéagineux en première ligne, dans le futur plan protéines, seront des facteurs de réussite de leur développement pérenne dans les territoires.
Colza
Mise à jour des listes recommandées de variétés
Alors que la récolte 2018 s’achève sur un bilan mitigé, Terres Inovia met à jour ses listes recommandées de variétés de colza. L’objectif est d’accompagner les agriculteurs dans leur choix variétal avec un conseil agronomique adapté aux différents territoires. Si le colza est aujourd’hui la culture oléagineuse la plus cultivée en France avec près de 1 500 000 hectares, il est confronté à des contextes climatiques et sanitaires variés. Pour répondre à ces contraintes locales, la variété constitue un levier agronomique de premier plan.
Prenant en compte l’ensemble des résultats des 61 essais variétés récoltés en 2018, Terres Inovia met à jour ses listes recommandées adaptées à 10 bassins régionaux pour les prochains semis de colza.
Les listes recommandées sont élaborées selon des critères agronomiques d’intérêt (élongation, phoma, verse, etc.) et des critères de rendement et de régularité. L’objectif est de valoriser tout le potentiel génétique de l’offre variétale. En plaçant l’agronomie au cœur du choix, c’est-à-dire en tenant compte du contexte climatique et sanitaire local, il est alors possible de profiter au mieux du progrès génétique et de bénéficier du potentiel de production du colza qui s’exprimera pleinement. Simples d’utilisation, les listes recommandées se présentent sous forme de tableau et répertorient les variétés de colza selon 10 bassins de productions.
Ces listes sont à la disposition de tous sur myVar® : http://www.myvar.fr/resultats/campagne-103.html.
Palmier à huile
Peu de terres en Afrique peuvent concilier rendement et protection des primates
Face à la hausse continue de la demande mondiale en huile de palme, une expansion des plantations de palmier à huile est attendue en Afrique. Le continent dispose en effet d’écosystèmes tropicaux de basse altitude adaptés à la culture du palmier à huile, offrant ainsi une opportunité pour les États, les industriels et les petits producteurs de générer des revenus. Mais les leçons tirées de l’Asie du Sud-Est, où sont localisées la plupart des plantations de palmier à huile, ont conduit une équipe internationale à s’intéresser à l’impact potentiel sur les primates d’une expansion des surfaces consacrées à cette culture en Afrique.
Dans cette étude, les scientifiques ont cherché à identifier des ≪ zones de compromis » où la culture du palmier à huile serait la plus productive tout en ayant un faible impact sur les primates. Ils concluent que de telles zones sont rares sur le continent africain et vont seulement couvrir de 0,13 à 3,3 millions d’hectares (Mha).
Au total, selon l’étude, 273 Mha de terre pourraient être cultivés en palmier à huile en Afrique : 84 Mha avec un faible rendement, 139 Mha avec un rendement moyen et seulement 50 Mha avec un fort rendement – au regard de critères portant sur le sol et le climat, en faisant l’hypothèse d’une culture seulement pluviale, avec une utilisation raisonnée d’intrants. ≪ En croisant ces chiffres avec les données de vulnérabilité des primates, la culture du palmier à huile ne serait possible, avec un faible impact sur les primates, que sur 3,3 Mha. Un chiffre qui tombe à 0,13 Mha si l’on ne prend que les terres à fort rendement », annonce Ghislain Vieilledent, écologue au Cirad et co-auteur de l’étude. Ces chiffres de 3,3 Mha et de 0,13 Mha ne correspondent respectivement qu’à 6,2 % et 0,2 % des 53 Mha de terre nécessaires pour répondre à l’augmentation de la demande en huile de palme estimée en 2050.
≪ Une stratégie d’atténuation envisageable serait d’identifier des trajectoires pour l’expansion de la culture du palmier à l’huile sur la base de critères “intelligents” permettant de minimiser et de retarder autant que possible la perte d’habitat naturel des primates », souligne Ghislain Vieilledent. Les chercheurs ont ainsi comparé quatre scénarios : deux scénarios d’expansion du palmier à huile visant à optimiser les revenus et deux autres scénarios visant à optimiser la conservation. Pour les scénarios maximisant les revenus, les terres les plus productives et les plus accessibles sont converties en premier en plantations de palmier à huile. Pour les scénarios maximisant la conservation, les terres à faible stock de carbone et faible vulnérabilité des primates sont converties en premier. Les chercheurs montrent que même dans un scénario cherchant à minimiser l’impact sur les primates, cinq espèces en moyenne perdent 1 hectare d’habitat dès lors que 1 hectare de terres est converti à la culture du palmier à huile.
≪ Pour conserver la biodiversité africaine, des solutions existent néanmoins », précise Ghislain Vieilledent. ≪ L’une d’elles pourrait être d’augmenter les rendements des plantations actuelles par l’utilisation de semences à haut rendement en huile et l’adoption de meilleures pratiques agricoles. »
Source : Giovanni Strona, Simon D. Stringer, Ghislain Vieilledent, Zoltan Szantoi, John Garcia-Ulloa, and Serge A. Wich (2018). Small room for compromise between oil palm cultivation and primate conservation in Africa. PNAS.
Vient de paraître
Chiffres clés 2017
Terres Univia a publié une nouvelle brochure : Les chiffres clés 2017 des oléagineux et des plantes riches en protéines. Ce document synthèse de 32 pages propose une vision chiffrée de la production, des débouchés, des prix, des surfaces (France, Europe, monde). Il est téléchargeable en PDF (1,6 Mo) via le site de Terres Univia.
Au sommaire de Lipid’Nutri+ : Les acides gras polyinsaturés n-3, modulateurs de notre immunité
Le développement et le fonctionnement optimal de notre système immunitaire sont directement influencés par notre alimentation. Toute déficience ou tout excès d’apport de certains nutriments peut affecter le nombre et l’activité des cellules immunitaires. Parmi les nutriments identifiés, les acides gras sont décrits comme ayant des effets majeurs sur l’immunité.
En effet, la composition en acides gras des membranes des cellules immunitaires semble pouvoir être modulée facilement sous l’effet de la diète et les changements rapides de composition qui en résultent sont susceptibles de générer dans un laps de temps très court des effets fonctionnels sur la réactivité et le fonctionnement de ces cellules.
Un article de Benjamin Buaud, de l’ITERG (équipe nutrition et biochimie des lipides) à lire dans le numéro de septembre–octobre 2018 (no 38) du bulletin d’informations scientifiques Lipid’Nutri + , en ligne sur le site de Terres Univia http://www.terresunivia.fr/sites/default/files/Lipid%20Nutri+/ln-38.pdf.
Au sommaire de la revue italienne RISG n. 3-2018 – La Rivista Italiana delle Sostanze Grasse – Open Access
H.A. Ghazzawi, KH.M. AL-Ismail
Impact of roasting and frying on fatty acids, and other valuable compounds present in peanuts
A. Hajib, H. Harhar, S. Gharby, I. Nounah, B. Matthäus, D. Guillaume, Z. Charrouf
Is geographic origin a good marker for cumin seed oil (Cuminum cyminum L.)?
J. Mejri, Y. Zarrouk, M. Hammami
Effect of torrefaction on the lipidic profile of sunflower seed oil
A. Yorulmaz
Influence of industrial refining on some characteristics of olive pomace oil
A. Sönmez, O. Özdikicierler, A. Saygin Gümüşkesen
Evaluation of olive oil quality during the ripening of the organic cultivated olives and multivariate discrimination of the variety with a chemometric approach
A.M. El-Anany, R.F.M. Ali
Short note – Physicochemical characteristics of binary mixtures of camel hump fat and citrus seed oil
A. Tamendjari, S. Sait, F. Laincer, P. Rovellini, S. Venturini
Quality, antioxidant and antibacterial activity of olive oil from wild olives (Oleasters)
http://www.innovhub-ssi.it/web/stazione-sperimentale-per-gli-oli-e-i-grassi/pubblicazioni.
© V. Duflot, Published by EDP Sciences, 2018
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